C’est ce qu’a clairement laissé entendre le ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden, en réponse à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Joe Lesjongard, ce mardi 24 juin à l’Assemblée nationale. Face à une demande énergétique en constante augmentation et des tensions croissantes sur le réseau, le gouvernement mauricien intensifie ses démarches pour éviter une crise de l’approvisionnement. Parmi les solutions explorées : le recours à des power ships, ces barges flottantes capables de produire de l’électricité, une option actuellement à l’étude avec la Turquie.
Le ministre Assirvaden a confirmé avoir effectué une mission officielle en Turquie du 21 au 23 avril dernier, au coût total de Rs 695 000. Il était accompagné du président du Central Electricity Board (CEB).
Au cours de cette mission, des discussions ont eu lieu avec les autorités turques concernant leur expertise dans la mise en place de barges électriques. Une solution envisagée pour pallier les lacunes du système mauricien à court terme.
Mais cette initiative ne se limite pas à la Turquie. Le ministre a indiqué que Maurice mène actuellement des échanges avec plusieurs partenaires internationaux, dont la Chine, la France et l’Inde. D’ailleurs, une équipe technique indienne est déjà présente sur le territoire pour appuyer le pays dans la définition de solutions concrètes.
Interrogé sur les implications écologiques de ces projets, Patrick Assirvaden a assuré que toutes les initiatives énergétiques en cours et à venir seront rigoureusement alignées sur les normes environnementales en vigueur. « Le respect de notre engagement environnemental est non négociable », a-t-il déclaré.
En diversifiant ses partenariats et ses approches, Maurice cherche ainsi à se prémunir contre un risque de crise énergétique, tout en accélérant sa transition vers un modèle plus résilient et durable.