Dimanche soir, l’esplanade du Caudan Waterfront a été le théâtre d’un moment chargé d’émotions et de solidarité à l’occasion du AIDS Candlelight Memorial. Cette veillée en hommage aux personnes vivant avec le VIH, ainsi qu’à celles disparues, a réuni de nombreux membres de la communauté, des ONG et des représentants officiels. Parmi les moments forts : l’intervention poignante de Nicolas Ritter, figure emblématique de la lutte contre le sida à Maurice.
« Vivre avec le VIH, ce n’est pas une honte ; c’est un combat », a-t-il déclaré avec force. Premier Mauricien à avoir révélé publiquement sa séropositivité, Ritter a livré un message empreint de dignité et d’espérance, soulignant qu’il est possible de mener une vie pleine et utile malgré le virus.
Mgr Jean-Michaël Durhône, évêque de Port-Louis, a rappelé que le sida est une forme de pauvreté, un « Silent Killer » qui frappe souvent les plus vulnérables. De son côté, Robert Hungley, vice-président de PILS, a avoué : « Je croyais savoir plein de choses, mais ce soir, j’en ai appris beaucoup plus ! »
Cette cérémonie, organisée par PILS, avait une portée symbolique : bougies, chants et témoignages ont porté la voix de ceux qu’on entend peu. Elle a aussi mis en lumière la stigmatisation persistante et la nécessité d’un engagement constant, à tous les niveaux.
Dans une société où le silence est parfois plus meurtrier que la maladie elle-même, ce mémorial a été un cri du cœur : celui de la dignité, de l’amour, de la mémoire et de la vérité.