L’affaire avait choqué l’Inde. Près de sept ans après l’explosion d’un colis piégé lors d’un mariage dans l’État d’Odisha, Punjilal Meher, 56 ans, a été condamné à la prison à perpétuité.
Ce professeur et ancien principal de collège a été reconnu coupable de meurtre, tentative de meurtre et usage d’explosifs, après avoir envoyé un paquet déguisé en cadeau de mariage à un jeune couple, provoquant la mort de Soumya Sekhar Sahu, 26 ans, et de son arrière-grand-tante, ainsi que des blessures graves à l’épouse du défunt, Reema.
Pour rappel, l’explosion s’est produite en février 2018, à Patnagarh, petite ville paisible du district de Bolangir, dans l’est du pays.
Cinq jours à peine après leur mariage, Soumya, ingénieur en informatique, et Reema reçoivent un colis, censé provenir de la ville de Raipur (État du Chhattisgarh), à plus de 230 km de là. Pensant à un cadeau de mariage, ils ouvrent le paquet.
À peine le fil tiré, une violente explosion secoue la maison. Soumya est tué sur le coup, tout comme Jemamani Sahu, 85 ans. Reema, alors âgée de 22 ans, est grièvement blessée : brûlures sévères, tympan perforé, et traumatismes physiques et psychologiques durables.
Pendant plusieurs semaines, aucun suspect ne se dégage. Le colis, envoyé via un service de messagerie sans caméra de surveillance ni scan de sécurité, portait un faux nom : SK Sharma.
L’enquête se resserre autour de Punjilal Meher, ancien principal du collège où la mère de Soumya enseignait. Selon la police, Meher nourrissait une rancune professionnelle et personnelle contre elle, ce qui l’aurait poussé à cibler son fils.
Le crime est méticuleusement planifié : Meher utilise une fausse identité, choisit une entreprise de livraison peu surveillée, et fabrique lui-même un engin explosif rudimentaire mais meurtrier, dissimulé dans un emballage de jute.
Le colis parcourt plus de 650 km en bus, passe entre plusieurs mains, et arrive sans éveiller les soupçons.
L’histoire continue de choquer par son absurdité tragique, mêlant vengeance, dissimulation et un acte criminel d’une rare cruauté, orchestré dans l’intimité d’un foyer en pleine célébration.
Punjilal Meher, aujourd’hui âgé de 56 ans, passera donc le reste de sa vie en prison.