Aucune trêve en vue entre Israël et l’Iran. Depuis vendredi, les deux puissances régionales s’échangent frappes et menaces dans un cycle de représailles d’une intensité inédite. Téhéran a annoncé samedi soir avoir tiré une nouvelle salve de missiles vers le territoire israélien, en réponse à une attaque de grande ampleur menée par l’armée israélienne dans la nuit de jeudi à vendredi.
De son côté, Tel-Aviv a riposté sans attendre. L’armée israélienne a revendiqué plusieurs frappes ciblées sur Téhéran ainsi que sur des entrepôts de carburant stratégiques. En toile de fond : la crainte que l’Iran soit sur le point de se doter de l’arme nucléaire. Les autorités israéliennes affirment avoir visé des installations militaires et des sites liés au programme nucléaire iranien.
La tension a franchi un nouveau seuil samedi lorsque des dizaines de missiles iraniens ont été lancés vers Israël. Si la majorité a été interceptée par le système de défense antimissile, plusieurs ont franchi les défenses et touché la région de Tel-Aviv. Selon un bilan provisoire du bureau du Premier ministre israélien, ces frappes ont fait au moins 13 morts et plusieurs dizaines de blessés.
Face à l’escalade, les mots de l’État hébreu sont sans équivoque : « Téhéran brûlera » si l’Iran poursuit ses attaques. Une rhétorique qui alimente les inquiétudes d’un embrasement régional, voire mondial.
La communauté internationale, quant à elle, multiplie les appels à la désescalade. L’OTAN exhorte les deux parties à « agir avec retenue et à éviter toute provocation supplémentaire ». Donald Trump, ancien président américain, s’est fendu d’un message alarmant : « L’Iran ferait mieux de conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien de son territoire. »
La Russie, alliée traditionnelle de l’Iran, a dénoncé des frappes « inacceptables » de la part d’Israël, sans pour autant approuver les ripostes de Téhéran. À l’ONU, les discussions se poursuivent à huis clos, sans consensus apparent pour l’instant.
Alors que la région du Moyen-Orient vit au rythme des sirènes d’alerte et des contre-attaques, une question s’impose : jusqu’où cette escalade mènera-t-elle ? Pour l’heure, ni Israël ni l’Iran ne semblent enclins à poser les armes.