Ce samedi 21 juin, l’île Maurice a vécu une mobilisation citoyenne d’ampleur, portée par une revendication simple mais puissante : préserver le droit à la pension universelle dès 60 ans. À Port-Louis comme à Rose-Hill, la colère s’est exprimée avec calme mais fermeté. Des centaines de citoyens, pancartes à la main, ont marché pour défendre un acquis social qu’ils estiment menacé.
Les marches ont démarré en parallèle à la gare Victoria dans la capitale et à Arab Town à Rose-Hill, point de départ de la plateforme « Pa Touss Nou Pension 60 an ». Objectif : converger vers la Place d’Armes, symbole du pouvoir et de la démocratie. En tête des cortèges, des figures syndicales, des retraités, des travailleurs encore actifs, des militants politiques et des membres d’organisations citoyennes. Tous unis dans un même cri : « Nou pension pa pou négosie ».
Parmi les participants, plusieurs syndicats influents comme la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP), la General Workers Federation (GWF), le Forum des Citoyens Libres, Rezistans ek Alternativ, le Muvman Premye Me, ou encore le Kolektif Travayer Sosyal. Leur message est clair : la pension à 60 ans n’est pas un privilège, mais un droit fondamental.
« Reculer l’âge de la pension, c’est infliger une double peine aux travailleurs les plus vulnérables. Ceux qui exercent des métiers pénibles n’auront d’autre choix que de s’user à la tâche jusqu’à 65 ans. C’est une violence sociale déguisée », a dénoncé Reeaz Chuttoo de la CTSP, provoquant une salve d’applaudissements.
Dans une ambiance empreinte de solidarité, les manifestants ont fait entendre leur refus de voir les droits sociaux reculer. Pour eux, la pension à 60 ans n’est pas négociable : elle incarne la reconnaissance d’une vie de labeur, un filet de sécurité pour les aînés, et un pilier de justice sociale.