C’est ce qui ressort de la Private Notice Question (PNQ) adressée ce mardi matin 13 mai au Premier ministre par le leader de l’opposition, Joe Lesjongard. Ce dernier a cherché à savoir quelles mesures le gouvernement compte prendre face à la taxe douanière de 10 % imposée par les États-Unis sur les exportations mauriciennes.
En réponse, le Dr Navin Ramgoolam a annoncé que des discussions bilatérales avec les autorités américaines sont prévues en marge du 17e Sommet des affaires États-Unis-Afrique, qui se tiendra à Luanda, en Angola, du 23 au 27 juin prochains. Plus de 1 500 participants y sont attendus, parmi lesquels des chefs d’État africains, des hauts responsables américains ainsi que des dirigeants du monde des affaires.
Le Premier ministre a indiqué qu’il avait adressé, le 10 avril, une correspondance officielle au président américain Donald Trump, dans l’objectif d’engager des négociations en vue d’un nouvel accord commercial bilatéral. Il a également précisé que les ministres Ritish Ramful et Adil Ameer Meah ont, de leur côté, saisi le Bureau du représentant américain au commerce (USTR), lequel aurait donné un premier retour positif.
Sur le plan local, une série de consultations a été engagée avec les parties prenantes, notamment au ministère des Affaires étrangères. Des représentants de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), de la Mauritius Export Association et de Business Mauritius ont participé à ces échanges. L’évaluation des conséquences de cette taxe sur les exportateurs mauriciens est en cours, a affirmé le chef du gouvernement.
Tout en reconnaissant que la situation économique est devenue « très, très difficile », Navin Ramgoolam a tenu à rassurer : « Il n’y a pas lieu de paniquer. Le gouvernement agit. » Il a annoncé la présentation prochaine d’un nouveau programme économique, comprenant des réformes structurelles destinées à accroître la résilience de l’économie mauricienne face aux chocs externes. L’accent sera également mis sur la sécurité alimentaire, l’innovation et la productivité.
Le Premier ministre a précisé que le secteur textile reste le plus vulnérable face à cette hausse tarifaire, mais que les autorités attendent les conclusions des consultations locales et internationales avant d’arrêter la stratégie à adopter.