Accusé d’abus de fonction et de dépenses somptuaires, l’ancien directeur de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), Arvind Bundhun, a été libéré sous caution ce mercredi 14 mai.
Poursuivi sous une accusation provisoire de « Using Office for Gratification », Arvind Bundhun a comparu dans l’après-midi devant la cour de district de Port-Louis. Il a dû fournir deux cautions de Rs 250 000 chacune, en plus de signer une reconnaissance de dette de Rs 5 millions pour recouvrer sa liberté.
La cour lui a imposé plusieurs conditions strictes : obligation de se présenter quotidiennement entre 6h et 18h au poste de police de sa localité, interdiction de changer d’adresse sans en informer les autorités, et surtout, interdiction formelle d’entrer en contact avec des témoins liés à la MTPA.
Une arrestation orchestrée par la FCC
L’ancien haut fonctionnaire avait été arrêté la veille, mardi 13 mai, par les enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC), dans le cadre d’une affaire d’utilisation présumée frauduleuse d’une carte de crédit institutionnelle. Selon les premiers éléments de l’enquête, les dépenses engagées s’élèveraient à près de Rs 4,9 millions, sur une période allant de 2018 à 2024. Une bonne partie de ces transactions aurait été effectuée dans des boutiques duty free, tant à Maurice qu’à l’étranger.
🔍 Perquisition et transfert sous escorte
Mercredi matin, les agents de la FCC ont effectué une perquisition au domicile de l’ex-directeur. Pour ce faire, ils l’ont d’abord extrait du centre de détention de Moka, où il était incarcéré depuis la veille, avant de le reconduire sous escorte policière au quartier général de la FCC, situé à Réduit Triangle. Il y a été brièvement interrogé dans le cadre de l’enquête, avant d’être présenté en cour dans l’après-midi.
L’enquête se poursuit. De nouvelles convocations sont attendues dans les prochains jours au sein de la MTPA. Cette affaire jette une ombre sur l’une des institutions les plus stratégiques du pays, en charge de la promotion du secteur touristique, pilier de l’économie mauricienne.