Maurice s’impose une nouvelle fois comme un acteur régional clé de la cybersécurité en accueillant un programme international de formation sur le Cyber Threat Intelligence. Organisée par le Computer Emergency Response Team of Mauritius (CERT-MU) en collaboration avec l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet européen Capacity Development for Digital Transformation.
Pendant cinq jours, du 30 juin au 4 juillet, des experts locaux et internationaux – venus notamment de Djibouti, du Nigeria, de Tunisie, d’Albanie, de Malaisie, du Zimbabwe, d’Inde, de Tanzanie et d’Ouganda – bénéficieront d’une formation technique assurée par les spécialistes du CERT-MU.
Présent à la cérémonie d’ouverture, le ministre des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation, Dr Avinash Ramtohul, a mis l’accent sur la nécessité impérieuse de renforcer les compétences en cybersécurité dans un monde de plus en plus interconnecté. « Cette formation permettra aux participants d’acquérir une expérience pratique en intelligence des menaces cybernétiques, rendant les équipes de sécurité plus efficaces, les activités de threat hunting plus précises, et la réponse aux incidents plus rapide », a-t-il déclaré.
Le ministre a également souligné l’engagement du gouvernement à accélérer la digitalisation des services publics, tout en pointant du doigt des lacunes préoccupantes : plus de 16 000 entreprises mauriciennes ne disposent toujours pas d’un Data Protection Officer, malgré les obligations en matière de protection des données. Il a ainsi appelé à une mise à jour urgente des législations sur la cybersécurité, la résilience des données et la gouvernance numérique.
Par ailleurs, le Dr Ramtohul a mis en avant le Digital Transformation Blueprint récemment dévoilé par son ministère, qui trace la voie vers une modernisation accrue du secteur des TIC. Toutefois, il a reconnu que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour suivre le rythme des innovations technologiques. Il a également insisté sur la nécessité de mieux prendre en compte les attentes des jeunes générations, véritables architectes du paysage numérique de demain.
Le ministre reste optimiste quant au potentiel du pays : « Avec les efforts adéquats, Maurice peut améliorer significativement son classement digital à l’échelle mondiale ».