La tension monte d’un cran entre l’Inde et le Pakistan. Selon des sources proches de l’armée pakistanaise, les forces de sécurité ont été placées en état d’alerte maximale. Des mouvements de troupes ont été signalés des deux côtés de la Ligne de Contrôle (LoC), frontière de facto entre les deux pays.
Dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée indienne a accusé plusieurs postes pakistanais d’avoir procédé à des tirs d’armes légères « non provoqués ». Pour l’heure, aucune victime civile n’a été rapportée.
Une situation tendue mais maîtrisée
Malgré cette escalade, les spécialistes appellent au calme. Zeeshan Salahuddin, analyste au centre de recherche Tabadlab à Islamabad, relativise : « Ces escarmouches dans la vallée de Leeppa sont récurrentes. L’histoire montre que, grâce à la dissuasion nucléaire, la situation finit généralement par se stabiliser », analyse-t-il.
Cachemire : les tensions ravivées par l’attentat de Pahalgam
La tension actuelle trouve son origine dans l’attentat meurtrier de Pahalgam, dans le Cachemire indien, ayant coûté la vie à 26 civils. New Delhi accuse Islamabad d’avoir des liens avec les auteurs de l’attaque. En représailles, l’armée indienne a fait exploser deux maisons appartenant aux familles présumées des assaillants.
Accusations croisées et appel à une enquête neutre
À Islamabad, le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a fermement rejeté les accusations indiennes, évoquant des « reproches infondés » et réclamant une « enquête neutre » sur l’incident. Il appelle à rompre avec « cette logique de suspicion permanente » entre les deux voisins nucléaires.
Un contexte explosif
Depuis leur partition en 1947, l’Inde et le Pakistan se sont affrontés lors de trois guerres majeures, et le Cachemire reste le principal foyer de tension. Aujourd’hui encore, la région est le théâtre d’une guerre d’usure faite de provocations, de représailles et d’escalades diplomatiques, où chaque incident risque d’enflammer la situation.