Aux premières heures du samedi 10 mai, plusieurs explosions ont secoué Islamabad et Rawalpindi. Peu après, l’armée pakistanaise annonçait que trois de ses bases aériennes – Nour Khan, Mourid et Chorkot – avaient été visées par des missiles indiens. Une attaque d’une audace inédite qui fait craindre le pire.
Le porte-parole de l’armée pakistanaise est apparu à la télévision, dénonçant une agression directe. En anglais, il a conclu : « Maintenant, attendez notre réponse. » Celle-ci n’a pas tardé. Des frappes de représailles ont visé la région de Srinagar, dans le Cachemire indien. L’Inde a confirmé de nouveaux tirs le long de la frontière, évoquant des cibles « hostiles ».
Cette spirale de violence a déjà coûté la vie à une cinquantaine de civils, selon les premiers bilans. Dans les deux pays, les armées sont en alerte maximale. À Islamabad, le Premier ministre Shehbaz Sharif a convoqué en urgence l’Autorité de commandement national, organe chargé de la sécurité stratégique et nucléaire.
La communauté internationale appelle à la retenue. Mais le climat est à la confrontation. Cette nuit-là, les deux pays ont franchi une ligne rouge. Une ligne qui, si elle n’est pas rapidement désarmée par le dialogue, pourrait entraîner une guerre aux conséquences régionales et mondiales dramatiques.