Une opération conjointe entre les douaniers de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) et les éléments de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) a permis de mettre au jour l’une des plus importantes saisies de drogue de ces dernières années à Maurice. Ce jeudi 29 mai, 212,11 kilos de cannabis ont été interceptés à l’aéroport de Plaisance dans les valises de plusieurs passagers fraîchement débarqués d’un vol international. La valeur estimée de la marchandise saisie s’élève à Rs 254,5 millions.
Neuf personnes ont été arrêtées : quatre Britanniques (dont trois femmes), deux Portugaises, et trois ressortissants de la République dominicaine. Tous ont été présentés devant la cour de district de Mahébourg ce vendredi 30 mai. Une accusation provisoire d’importation de drogues dangereuses pèse actuellement contre eux. Après leur comparution, ils ont été placés en détention policière.
Une opération ciblée, une saisie massive
C’est grâce à un travail de renseignement et de surveillance que les autorités ont pu cibler les suspects dès leur descente d’avion. Les douaniers et les officiers de la brigade antidrogue ont procédé à une inspection minutieuse des bagages des neuf passagers. Huit d’entre eux transportaient, dans leurs valises, du cannabis soigneusement compressé, empaqueté dans des sachets plastiques. Les quantités saisies indiquent clairement une tentative d’importation à des fins commerciales.
Des réseaux organisés dans le viseur
Les autorités mauriciennes soupçonnent un réseau international bien structuré. L’ampleur de la saisie, la coordination apparente entre les passagers, et l’origine diverse des suspects pointent vers une opération de trafic orchestrée avec soin depuis l’étranger. Des analyses plus poussées sont en cours pour déterminer les circuits empruntés, les complices locaux potentiels et les éventuels liens avec des groupes criminels.
Un signal fort contre le trafic de drogue
Cette affaire relance une fois de plus la question de la porosité des frontières face au trafic international de stupéfiants. Elle constitue aussi un coup de semonce pour les passeurs étrangers qui pensent pouvoir utiliser Maurice comme point d’entrée ou de transit. Les autorités réaffirment leur engagement à renforcer les contrôles et à démanteler les réseaux opérant sur le territoire.
L’enquête, pilotée par l’ADSU en collaboration avec les services douaniers, se poursuit. De nouvelles arrestations ne sont pas exclues.