Une coopération inédite pourrait donner un nouvel élan à l’ambition numérique du secteur éducatif mauricien. Ce vendredi à Phoenix, une délégation lettone, accompagnée de représentants de l’UNESCO, a rencontré le ministre de l’Éducation, Dr Mahend Gungapersad, pour jeter les bases d’un partenariat axé sur la digitalisation des écoles à Maurice.
Robots, langues et sciences numériques
Accueillant la délégation dans les locaux de la Mauritius Institute of Training and Development (MITD), Dr Gungapersad a réaffirmé la volonté de son ministère d’intégrer le numérique à tous les niveaux du système éducatif, des écoles maternelles jusqu’au secondaire, incluant l’éducation spécialisée. Il a salué l’apport de l’expertise lettone et le soutien institutionnel de l’UNESCO dans cette démarche.
« Il ne s’agit pas uniquement d’initier les enfants à l’informatique », a souligné le ministre. « Le numérique doit devenir un outil transversal, pour enseigner les langues, les sciences, l’histoire… et surtout pour développer la curiosité des élèves. »
Il s’est également montré enthousiaste à l’idée d’introduire des robots pédagogiques dans les salles de classe. « Ces petits dispositifs peuvent éveiller l’intérêt des enfants, les amener à réfléchir autrement et, qui sait, faire naître de futures vocations dans les technologies », a-t-il dit.
Une mission lettone au service des îles
Laura Treimane, conseillère pour l’éducation et la science à la représentation permanente de la Lettonie auprès de l’OCDE et de l’UNESCO, a quant à elle décrit cette rencontre comme « le point de départ de la mission lettone à Maurice ». Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’UNESCO pour les petits États insulaires en développement (PEID), à laquelle la Lettonie contribue activement.
« Nous avons échangé sur les priorités du ministère et la manière dont notre pays peut accompagner Maurice dans son virage numérique », a-t-elle précisé.
Cette première réunion a permis de baliser les grands axes de collaboration entre la Lettonie, l’UNESCO et Maurice. Formation des enseignants, outils pédagogiques numériques, plateformes interactives : les pistes sont nombreuses. Reste désormais à structurer cette coopération pour qu’elle s’inscrive dans la durée et bénéficie à l’ensemble des apprenants mauriciens.