Les 23 et 24 mai 2025, un important salon de l’emploi, baptisé JobFair Mobility Islands, s’installera dans la capitale malgache. Plus d’une dizaine d’entreprises mauriciennes, issues de divers secteurs, feront le déplacement à Madagascar avec un objectif clair : recruter des talents qualifiés pour répondre à une pénurie croissante de main-d’œuvre à Maurice.
Environ 800 postes seront à pourvoir, dans des secteurs aussi divers que le tourisme, l’hôtellerie, la santé, le bâtiment, les transports, la logistique ou encore le ferroviaire. Cette initiative s’inscrit dans un contexte économique où plusieurs groupes mauriciens se tournent désormais vers les pays voisins pour trouver des ressources humaines compétentes, face à une raréfaction des profils disponibles localement et à une mobilité professionnelle réduite dans l’île.
La mobilité inter-îles comme réponse aux défis du marché du travail
Ce salon marque un tournant dans la stratégie de recrutement des entreprises mauriciennes. La “manœuvre mauricienne” s’exporte, et Antananarivo devient un point de convergence entre l’offre et la demande régionales. À travers cette démarche, les recruteurs espèrent établir un vivier stable et fiable de travailleurs malgaches, souvent réputés pour leur sérieux, leur adaptabilité et leur formation technique.
Plus qu’un simple salon de l’emploi, JobFair Mobility Islands se présente comme une plateforme de mobilité régionale, où les enjeux sont aussi sociaux qu’économiques. Pour de nombreux Malgaches, c’est l’espoir d’un avenir professionnel à l’étranger, avec un contrat légal, un logement encadré, et des opportunités de développement personnel.
Maurice recrute, Madagascar répond présent
Les organisateurs misent sur une affluence importante de candidats. Des milliers de jeunes professionnels, diplômés ou expérimentés, sont attendus sur les deux jours. Des entretiens d’embauche se tiendront sur place, avec la promesse, pour les profils retenus, d’un processus d’intégration rapide dans leur nouveau pays d’accueil.
Cette dynamique reflète une tendance plus large dans la région de l’océan Indien, où la circulation des compétences devient une réponse naturelle aux déséquilibres démographiques, aux transformations économiques et aux besoins accrus en main-d’œuvre spécialisée.