Le 24 avril prochain, Antananarivo deviendra le théâtre d’un événement diplomatique de première importance : le 5e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI). Cette édition historique sera présidée par Emmanuel Macron, président de la République française, en présence de ses homologues de la région.
Accueilli par le président malgache Andry Rajoelina, le sommet rassemblera également Azali Assoumani président de l’Union des Comores, Wavel Ramkalawan président de la République des Seychelles, le Premier ministre mauricien, Dr Navinchandra Ramgoolam et Edgard Razafindravahy, Secrétaire général de la COI. Une trentaine de délégations de partenaires et d’observateurs sont aussi attendues pour débattre d’enjeux cruciaux autour de la sécurité et de la souveraineté alimentaires.
Ce sommet s’inscrit dans la continuité d’une conférence ministérielle organisée en mars, co-pilotée par la COI et la FAO, et qui a jeté les bases des discussions actuelles. L’objectif est clair : renforcer les systèmes agricoles, stimuler le commerce régional, garantir la résilience face aux crises climatiques, et préparer une position commune pour la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’Océan prévue en juin à Nice.
À Madagascar, les préparatifs battent leur plein. La capitale est en pleine effervescence : voiries réhabilitées, bâtiments repeints, dispositifs de sécurité renforcés. Le sommet est placé sous haute vigilance. Le général Zafisambatra Ravoavy, responsable de la sécurité, a annoncé des fermetures temporaires de routes pour sécuriser les déplacements des délégations.
La COI, qui fête ses 40 ans cette année, entend faire de ce sommet un moment de bilan et de projection. L’institution, accréditée récemment auprès du Fonds vert pour le climat, vise désormais un nouveau cap stratégique à l’horizon 2030. Plus qu’un sommet, c’est donc une étape clé vers une Indianocéanie plus connectée, résiliente et souveraine.