La nécessité d’une réponse régionale forte et coordonnée face aux catastrophes naturelles a été au cœur des échanges du premier jour de l’atelier régional sur le cadre de suivi de Sendai, qui se tient jusqu’au 1er août à l’hôtel Ravenala Attitude, à Balaclava. Organisé conjointement par le National Disaster Risk Reduction and Management Centre (NDRRMC) de Maurice et le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), cet atelier réunit quelque 35 experts venus de plusieurs pays africains, dont le Zimbabwe, le Mozambique, le Burundi, les Seychelles, l’Ouganda et le Kenya.
Dans son intervention, Edgard Razafindravahy, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), a lancé un appel fort :
« Nous avons besoin d’une approche plus intégrée pour faire face aux crises. Trop souvent, l’accent est mis uniquement sur les catastrophes naturelles, mais les impacts sont multiples et interconnectés. »
Il a insisté sur l’urgence de renforcer les systèmes d’alerte précoce dans la région, soulignant que la fréquence et la gravité des catastrophes affectent profondément les économies insulaires.
« Le dérèglement climatique, les pandémies, les crises économiques : aucun de ces chocs ne peut être affronté isolément. Il nous faut une réponse cohérente, collective et anticipative. »
L’atelier s’inscrit dans l’initiative Early Warnings for All (EW4All), lancée par le Secrétaire général des Nations Unies en 2022, cofinancée par l’Union européenne, avec le soutien de la COI. Il vise à améliorer la disponibilité et l’accessibilité des systèmes d’alerte précoce multi-aléas, conformément à l’objectif G du cadre de Sendai 2015–2030.
Premanand Budhoo, responsable par intérim du NDRRMC, a, de son côté, insisté sur la nécessité d’impliquer les communautés :
« Il nous faut des systèmes d’alerte centrés sur l’humain, inclusifs, accessibles à tous, et capables d’atteindre même les zones les plus isolées. »
Le défi est de taille. Plusieurs pays, dont Maurice, peinent encore à remplir leurs obligations de reporting selon les standards de l’ONU. Le renforcement de la collaboration entre États est donc essentiel pour harmoniser les méthodes, partager les données et bâtir des stratégies communes.