1 765 embauches jugées non conformes seront annulées et les postes réouverts au public
Le couperet est tombé. Le ministre des Collectivités locales, Ranjiv Woochit, a lancé un pavé dans la mare ce vendredi 16 mai, en dénonçant une vague de recrutements illégaux effectués à la veille des dernières élections générales, en octobre 2024. Lors d’une conférence de presse musclée, le ministre a affirmé que 1 765 postes avaient été pourvus de manière irrégulière entre le 3 septembre et le 3 octobre 2024, soit quelques semaines à peine avant le scrutin. « Il s’agit de recrutements effectués dans la précipitation, sans respect des procédures, et en violation directe de la loi », a-t-il martelé.
Des décisions unilatérales, en dehors du cadre légal
Selon Ranjiv Woochit, 1 731 de ces embauches ont été décidées unilatéralement par le président de la Local Government Service Commission (LGSC), sans l’approbation du board, comme l’exige pourtant la Local Government Service Commission Act.
Sur ces 1 731 cas, 1 368 personnes ont été engagées sur une base “day-to-day”, tandis que 95 autres l’ont été sous contrat mensuel.
« La section 4 de la LGSC Act est claire : les décisions doivent être prises collectivement par le conseil de la commission, et non par un seul individu », a rappelé le ministre.
Le State Law Office confirme l’illégalité des embauches
Face aux doutes juridiques, la LGSC avait saisi le State Law Office le 10 décembre 2024. Dans sa réponse datée du 6 février 2025, ce dernier a validé le point de vue du ministère : ces recrutements sont bel et bien illégaux. Dans un souci de rigueur administrative et de transparence, le ministre Woochit a annoncé la révocation des contrats concernés. Il a précisé que les quelque 3 000 postes seront réouverts à la candidature dès mercredi prochain, dans le cadre d’un nouveau processus d’embauche « légal, équitable et transparent ».
Les personnes licenciées auront la possibilité de postuler à nouveau, mais cette fois dans le respect total des procédures en vigueur.