Drame à pailles: Colocco brûlé vif, seul, dans une ruine 

ByRédaction

June 9, 2025

Jean François Sylvain Victorien, 52 ans, surnommé Coloco, a été retrouvé calciné dans une maison abandonnée de Roland Maurel Street, à Pailles. Une bâtisse fantôme devenue, pour lui, refuge et piège mortel.

Il est près de minuit lorsqu’un proche, affolé, appelle la police. Le beau-frère de la victime conduit les agents à travers les ténèbres jusqu’à ce repaire de ruines. À l’intérieur, l’horreur : Coloco gît au sol, brûlé sur presque tout le corps. Il est encore en vie, mais ne peut plus parler. Le SAMU arrive. À 00 h 15, le médecin de garde constate son décès.

Le lieu est aussitôt quadrillé. Rubans de sécurité, sentinelle en faction, unités spécialisées mobilisées – Scene of Crime Office, CID, Divisional Crime Intelligence Unit. Une scène de guerre silencieuse. L’autopsie, plus tard, confirmera ce que les premiers regards redoutaient déjà : Coloco a été agressé, peut-être torturé, avant qu’on ne tente d’effacer les preuves en le brûlant vif.

Coloco n’était pas un criminel. Juste un homme brisé. Tombé dans la drogue, rejeté par les siens, mais respecté par ceux qui l’avaient connu avant la chute. Il vivait là, dans cette carcasse de maison, depuis plus d’une décennie. Il faisait des petits boulots, ne volait pas. « Il avait sa dose, mais il avait aussi sa dignité », glisse un voisin. Son passé était lourd, mais il n’était pas seul. Une fille, élevée aujourd’hui par sa grand-mère maternelle, lui survivra. La mère, sa compagne de galère, est morte il y a des années.

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