Le junior minister des Finances, Dhaneshwar Damry, a tenu une réunion de consultation pré-budgétaire ce mercredi avec les représentants de Mauritius Finance à Port-Louis. Objectif : asseoir la relance du secteur financier comme moteur de croissance.
Port-Louis a accueilli ce vendredi une rencontre capitale entre le ministre adjoint des Finances, M. Dhaneshwar Damry, et les représentants de Mauritius Finance, dont le CEO M. Faraz Rojit, la présidente Mme Shamima Mallam-Hassam, et la vice-présidente Mme Priscilla Balgobin-Bhoyrul. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des consultations budgétaires 2025.
Un secteur clé de l’économie mauricienne
À l’issue de la réunion, M. Damry a rappelé que le secteur financier représente un pilier essentiel de l’économie nationale, contribuant à hauteur de 14 % du PIB et générant quelque 12 000 emplois. « Le secteur financier a un rôle décisif à jouer pour réduire notre dette publique, dynamiser la croissance et résorber le déficit commercial », a-t-il affirmé.
L’enjeu est clair : renforcer les bases de ce secteur pour qu’il puisse non seulement résister aux défis globaux, mais aussi servir de tremplin à une croissance durable. Le ministre a également insisté sur les priorités du gouvernement : stimuler l’investissement, créer davantage d’emplois qualifiés et renforcer l’apport en devises étrangères.
Vers de nouveaux produits et un ancrage africain
Du côté de Mauritius Finance, le ton était tout aussi constructif. « Une réunion fructueuse et tournée vers l’avenir », a déclaré Mme Mallam-Hassam. Elle a souligné l’importance du secteur pour la stratégie de croissance du pays, tout en saluant l’engagement des autorités à favoriser le développement de nouveaux produits financiers et à renforcer l’expertise locale.
« Le continent africain sera au cœur de notre expansion », a-t-elle ajouté, en soulignant la convergence de visions entre le gouvernement et Mauritius Finance.
Faciliter l’environnement des affaires et renforcer l’arsenal AML/CFT
Mais tout n’est pas encore gagné. La présidente de Mauritius Finance a pointé du doigt un frein majeur : la complexité persistante de l’environnement des affaires. Elle a plaidé pour un budget spécifique permettant à Maurice de se préparer efficacement au prochain examen du Groupe d’action financière (GAFI), notamment sur les volets de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Cap sur la Fintech
Enfin, la réunion a permis de faire le point sur le développement de la Fintech, un segment en pleine expansion. Mme Mallam-Hassam a appelé à des mesures claires pour favoriser son essor, notamment en ce qui concerne les autorisations bancaires et les cadres réglementaires.