« Seul l’avenir le dira ! » – Trump entretient le flou sur une possible attaque américaine contre l’Iran

ByRédaction

June 21, 2025

Israël et l’Iran ont échangé des frappes ce vendredi, marquant une semaine depuis le début de la guerre, alors que le président américain Donald Trump envisageait une éventuelle implication militaire des États-Unis. Pendant ce temps, les principaux diplomates européens se sont réunis à Genève avec le ministre iranien des Affaires étrangères pour tenter de trouver une issue diplomatique à la crise.

Trump a déclaré qu’il retarderait sa décision de participer à la campagne aérienne israélienne de deux semaines, afin de laisser une chance à la diplomatie. Si les États-Unis venaient à intervenir, leur rôle consisterait probablement à frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, que seuls les missiles « bunker-busters » américains peuvent efficacement neutraliser.

Indépendamment d’une éventuelle participation américaine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que la campagne militaire d’Israël se poursuivrait « aussi longtemps que nécessaire » pour neutraliser ce qu’il qualifie de menace existentielle posée par un Iran doté de l’arme nucléaire.

Les tensions de longue date entre Israël et l’Iran ont éclaté en affrontements militaires ouverts depuis le vendredi 13 juin 2025, marquant une période inédite de confrontation directe. Israël a lancé une vaste campagne de frappes aériennes et de drones à travers l’Iran, visant des sites nucléaires et militaires, y compris des installations de production de missiles sol-sol, des radars de détection, et des batteries de missiles sol-air. Des frappes ont également été signalées sur des zones résidentielles et des dépôts de carburant. Le ministère iranien de la Santé fait état d’au moins 224 morts et de plus de 1 200 blessés, principalement des civils. Tsahal affirme avoir éliminé plusieurs hauts commandants militaires iraniens ainsi que des scientifiques nucléaires, et détruit un tiers des lanceurs de missiles sol-sol de l’Iran, tout en revendiquant une « supériorité aérienne totale sur Téhéran ». Une frappe israélienne aurait également touché un avion ravitailleur iranien à 2 300 km de distance.

En représailles, Téhéran a lancé des salves de missiles et de drones, frappant plusieurs villes et localités israéliennes. Le bilan fait état d’au moins 24 morts et 592 blessés, avec notamment une importante raffinerie de pétrole à Haïfa parmi les cibles. L’armée israélienne a confirmé avoir intercepté plus de 100 drones iraniens.

La communauté internationale – notamment la Chine, la Turquie et les dirigeants du G7 – appelle avec insistance à une désescalade. Mais les deux camps restent intransigeants. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soutient que l’offensive vise à contrer des menaces nucléaires et balistiques « existentielles ». Il n’exclut pas de frapper le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, estimant qu’une telle action « mettrait fin au conflit ».