WMA: Rajen Valayden tire la sonnette d’alarme sur un contrat public explosif

ByRédaction

June 30, 2025

Rajen Valayden a officiellement saisi la Financial Crimes Commission (FCC) vendredi 27 juin, en déposant une déclaration dénonçant de potentielles maldonnes majeures au sein de la Wastewater Management Authority (WMA). L’affaire concerne un vaste contrat d’assainissement public, dont le coût global dépasse les Rs 700 millions.

Au cœur de sa dénonciation : une réclamation additionnelle de Rs 414 millions, qu’il estime injustifiée, attribuée à une entreprise soupçonnée de n’avoir pas complété les travaux prévus. Selon Valayden, ces paiements ont été effectués malgré l’absence de livrables conformes, et sans documentation contractuelle valable. Tout commence en 2019 avec le lancement d’un projet visant à poser 50 km de conduites d’égout dans plusieurs régions. Une première tranche de paiement est alors débloquée. Mais peu après, une variation de contrat portant sur Rs 414 millions est introduite. Rajen Valayden affirme que ces paiements se sont faits en dehors des règles de bonne gestion, et dénonce l’absence d’un suivi technique adéquat.

Un rapport d’expert qui enfonce le clou

Pour appuyer ses affirmations,  Rajen Valayden s’appuie sur l’avis d’un expert indépendant, Rajen Bahadoor , chargé d’examiner les factures et les prestations. Selon ce rapport, plusieurs équipements inclus dans le contrat n’ont jamais été livrés. Pire encore, une partie des travaux reste incomplète, alors même que des paiements ont été approuvés. L’expert évoque une série de violations des obligations contractuelles, dont certaines pourraient être assimilées à de la mauvaise gestion ou à une négligence grave. Toujours selon la déclaration faite à la FCC, une procédure d’arbitrage a été entamée, mais celle-ci serait marquée par des pressions politiques autour du règlement du montant de Rs 414 millions. Des démarches de médiation auraient même été engagées, selon les informations obtenues.

Rajen Valayden interpelle également sur le rôle de certains cadres de la WMA, soupçonnés d’avoir validé ces paiements sans s’assurer de la conformité des prestations. Il évoque une chaîne de validation interne déficiente, et parle d’une “culture d’impunité” issue de l’ancien régime administratif de la WMA. Il réclame l’ouverture d’une enquête formelle sur les procédures d’approbation et sur les personnes ayant autorisé les déboursements.

Un appel à la transparence et à des réformes structurelles

Dans sa déclaration officielle à la Financial Crimes Commission (FCC), Rajen Valayden ne se contente pas de dénoncer des anomalies contractuelles. Il réclame, en premier lieu, la suspension immédiate de tout paiement supplémentaire relatif au contrat contesté. Selon lui, aucun décaissement ne devrait être effectué tant que la lumière n’a pas été faite sur l’origine et la validité de la réclamation additionnelle de Rs 414 millions. Ce gel des fonds est un impératif de bon sens afin de préserver les deniers publics en attendant les résultats de l’enquête.

Il demande également la convocation urgente de toutes les parties concernées, y compris les anciens hauts responsables de la Wastewater Management Authority (WMA), qui auraient validé ou autorisé des paiements sans garantie suffisante de conformité contractuelle. Il estime que des explications doivent être exigées de la part de ceux qui ont joué un rôle décisionnel, afin de comprendre comment une variation aussi importante a pu être enregistrée sans preuve claire de livrables achevés.

Au-delà de cette affaire spécifique,il  met en avant un besoin crucial : l’identification des responsabilités, à la fois pénales et administratives, dans l’ensemble de cette chaîne de décisions. Selon lui, si des manquements sont avérés, il est impératif que les responsables soient sanctionnés conformément à la loi, sans protection ni passe-droit. Cela concerne tant les contractants privés que les agents publics ayant validé les processus.