Transport de cannes : de nouvelles réglementations pour protéger les petits planteurs

ByRédaction

June 21, 2025

Le Conseil des ministres a pris acte de la promulgation imminente des Mauritius Cane Industry Authority (Costs of Transport of Canes for Small Planters) Regulations 2025. Ces nouvelles réglementations visent à encadrer les frais de transport de cannes supportés par les petits planteurs de l’industrie sucrière, dans un souci d’équité et de transparence.

À partir de la récolte 2025 (Crop 2025), un barème clair et plafonné des tarifs de transport sera mis en place. Ce mécanisme permettra de définir un coût maximal applicable pour le transport des cannes en fonction d’une grille de distances précises, ce qui permettra aux petits planteurs de mieux planifier leurs coûts et d’éviter les excès tarifaires.

Le principe directeur de cette initiative repose sur la fixation d’un tarif routier réduit pendant la période de coupe, appelé lower road rate. Ce tarif préférentiel est calculé chaque année au mois de janvier par le Control and Arbitration Committee de la Mauritius Cane Industry Authority (MCIA), en tenant compte de l’évolution de l’indice des prix à la consommation (Consumer Price Index).

Pour la saison 2025, ce tarif a été fixé à Rs 9.14 par kilomètre. Il s’applique dans les cas où la distance entre le champ du petit planteur et l’usine ou le site de collecte dépasse 6,4 kilomètres. Dans un tel scénario, c’est l’usine sucrière (le miller) qui prendra en charge le paiement du tarif réduit au transporteur, et non le planteur lui-même. Cette mesure vise à alléger considérablement la charge financière pesant sur les petits planteurs, souvent vulnérables face à la hausse des coûts de production.

L’adoption de ce mécanisme tarifaire représente une avancée notable dans l’encadrement des pratiques du secteur. Elle s’inscrit dans la volonté du gouvernement de protéger les petits planteurs, qui représentent une part importante du tissu agricole mauricien mais qui font face à de multiples défis : augmentation des coûts logistiques, instabilité des prix du sucre sur les marchés internationaux, manque de main-d’œuvre, et conditions climatiques défavorables.

Cette réglementation vient donc apporter une réponse structurelle à l’un des maillons les plus sensibles de la filière : le transport de la canne vers les sites de traitement. En fixant un cadre clair et prévisible, elle vise à éviter les abus tout en encourageant une meilleure collaboration entre planteurs, transporteurs et industriels.

Le gouvernement souhaite ainsi assurer une plus grande transparence et équité dans la chaîne de valeur sucrière, tout en soutenant la pérennité d’un secteur historique pour l’économie mauricienne.