Showkutally Soodhun sort de son silence pour dénoncer ce qu’il appelle un “mensonge” de l’ex-ministre Anwar Husnoo. Sa prise de position, inattendue, secoue les rangs du MSM et laisse entrevoir un repositionnement stratégique. Coup de colère ou message codé ?
Une sortie à contre-courant
Dans une déclaration fulgurante, l’ancien vice-Premier ministre Showkutally Soodhun a vertement remis en question les propos tenus par son ex-collègue Anwar Husnoo. Sans ambages, il l’accuse de mentir – sans toutefois donner de détails précis. Mais le message est passé, clair et tranchant.
Stupeur au MSM
C’est un véritable électrochoc pour le MSM. Les propos de Soodhun ont pris tout le monde de court, y compris au sein du gouvernement. Car non seulement il s’en prend à Husnoo – figure influente du parti – mais il félicite, dans le même souffle, Navin Ramgoolam, patron du Parti travailliste. Une prise de position inattendue, au goût amer pour ses anciens camarades de parti.
Mémoire sélective ?
Ce retournement est d’autant plus surprenant que Soodhun doit sa nomination comme ambassadeur en Arabie saoudite à l’ancien régime du MSM, que Husnoo a fidèlement défendu jusqu’ici. D’où cette question : pourquoi cet affront public maintenant ? Pourquoi viser Husnoo, et pourquoi tendre une perche symbolique ?
Un autre agenda ?
Pour certains observateurs, cette sortie n’est pas un simple coup d’éclat : c’est peut-être le signe d’un agenda plus vaste. Showkutally Soodhun, relégué ces dernières années à l’arrière-plan, chercherait-il un retour en scène ? Vise-t-il une plateforme au-dessus des partis ? Ou tout simplement veut-il solder des comptes restés ouverts ?